Etre nomade a ses avantages et ses inconvénients.
Liberté de mouvement, contraintes financières réduites. Des arguments de poids. A côté de ça, on trimbale partout avec soi ses quelques affaires, misant sur la générosité des copains à vous accueillir quelques temps. Et heureusement qu'ils sont sympas les copains sinon ça ferait longtemps que j'aurais échoué dans un camping avec ma tente, à pinailler pour tenter de capter un réseau wifi pour mon ordinateur. Alors quoiqu'il en soit, le nomade que je suis ne se sens jamais chez soi, passant à côté du plaisir de terminer une journée de boulot en franchissant la porte du nid douillet qu'il s'est construit. Selon les jours on s'en fout ou le regrette.
Reste que quand on est auteur-voyageur et qu'on doit tourner ses films et, mieux encore, les monter en gérant sa communication, le nomadisme n'est pas la solution la plus adaptée. Depuis cet été, je nage en plein système D et, Dieu merci, ça fonctionne ! Entre la caravane du Verdon et les squatts ici et là chez les potes, les conditions de réalisation des films et de l'émission feraient doucement sourire une maison de production digne de ce nom. Je bricole à mort ! Et je m'efforce surtout que ça ne se voie pas à l'écran. Le résultat est-il à la hauteur ? C'est vous qui me le direz dès le 12 octobre !
Après tout mieux vaut en rire qu'en pleurer et tout ça me fera de bien amusants souvenirs si un jour mes idées sont acclamées et que je n'aie plus vraiment à me préoccuper du contexte matériel de mon activité. Je me vois presque déjà devant mon bureau - spacieux évidemment - confortablement installé dans un fauteuil en cuir à roulettes. Fini les matelas posés par terre et l'ordinateur portable sur les genoux. Je travaillerai avec une machine digne de ce nom qui traitera mes rushes en haute définition en un quart de seconde. Je monterai mes films devant un écran plat doté d'une diagonale d'enfer et écouterai mes échantillons sonores sur un home-cinema. Un vrai studio ! Le pied quoi !
Pour l'heure arrêtons de rêver, parce qu'on est loin du compte ! Il faut bien commencer avec ses petits moyens qu'on transcende par son imagination et sa créativité.
Un David sédentaire, c'est pas encore demain la veille...
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