vendredi 14 octobre 2011

Chamrousse, toute une histoire !

Ha bah ça alors me revoici à Chamrousse !

Pourtant quand j'en étais parti, au printemps dernier, j'avais dit que je n'y retournerais pas de sitôt. Mais on ne quitte jamais vraiment Chamrousse. Surtout quand on y a passé quasiment les onze précédentes années de sa vie. Pour situer le lieu - tout le monde ne connaît pas forcément cette station où Jean-Claude Killy remporta sa médaille olympique lors des Jeux Olympiques d'hiver de... 1968 ! - Chamrousse se situe en Isère, perché au-dessus de Grenoble, à l'extrémité ouest du massif montagneux de Belledonne. Elevée au rang de commune dans les années 80, c'est devenu la station de ski des Grenoblois - et des Lyonnais aussi - au fur et à mesure que les années passaient.

Grenoble et le massif de Belledonne

Aujourd'hui l'arrivée des tours-opérateurs dans le marché du ski a quelque peu bouleversé la donne. Le tourisme à Chamrousse vient désormais de tous les horizons de France et d'Europe. Bref, c'est en tout cas à Chamrousse que j'ai débarqué au début de l'hiver 2001, juste après avoir tourné une page professionnelle importante et avoir tout envoyé valser dans ma petite vie. J'intègre ainsi un magasin de sports en tant que skiman. Un nouveau rôle à endosser et tout un métier à découvrir ! Onze ans après, c'est devenu une seconde peau. Et même si, depuis 2006, je me suis engagé en freelance dans l'activité d'auteur-voyageur, j'ai du mal à renoncer aux saisons d'hiver. Tout un milieu, une ambiance et un boulot que j'aime sans avoir besoin de me forcer.

Du coup, onze années à Chamrousse, on peut affirmer que je connais bien la station et ses habitants. Je m'y sens toujours un peu chez moi. Une station de ski, ce n'est pas comme une ville. C'est petit donc, forcément, on finit par connaître tout le monde. Parfois c'est bien, d'autres fois moins ! Au cours des dernières années à Chamrousse, j'ai porté plusieurs casquettes. J'étais devenu le skiman-voyageur-écrivain-photographe-qui-mixe-de-la-techno. Drôle de combinaison ne trouvez-vous pas ? Eh oui j'avoue, j'aime les musiques électroniques ! Ne me retirez pas de vos listes d'amis pour autant ! Ce n'est pas grave m'a assuré mon médecin.

Au chapitre de la randonnée, Chamrousse m'a permis de faire la découverte d'un massif extraordinaire et méconnu : celui de Belledonne. Une fois basculé de l'autre côté de la Croix de Chamrousse, on pénètre une montagne authentique. J'ai ressenti en Belledonne ce que j'avais déjà ressenti dans les Pyrénées. C'est une montagne belle, austère et qui se mérite. De part et d'autre de ce GR athlétique qui la parcourt, ce ne sont que des sentiers étroits ou invisibles, jalonnés de cairns et de pierriers conduisant dans des endroits reculés et intensément sauvages. J'en connais aujourd'hui tous les recoins, en hiver comme en été, des lacs Robert jusqu'au Pas de la Coche.

La Dent d'Alexandre et la Botte, près du lac Achard


 
Belledonne n'est pas connue à son juste mérite. Je n'ai pas le temps actuellement mais je promets d'y revenir pour y réaliser au minimum un "Carnets de Rando" (haaa je m'imagine déjà au pied du Grand Pic pour vous présenter l'émission !) et au mieux, un documentaire complet englobant l'ensemble du massif, au-delà des Sept-Laux. Rien que de penser aux images que pourraient donner les Aiguilles de l'Argentière, je suis comme un fou ! Oh oui Belledonne serait un sujet de film parfait, avec des vues exceptionnelles sur la Chartreuse, l'Oisans, les Ecrins et, plus au nord encore, la Maurienne.

Pour l'heure je me contente d'un petit billet nostalgique. Chamrousse, c'est décidément pour moi toute une histoire !

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